CountrySide

Installation vidéo, exposition personnel "en Exil" au châteaux de Monbazillac 2014

Durée : 16mn
Format : HD
année de production : 2014

Une ancienne ferme, perdue au milieu de la jungle et quasiment inaccessible en saison des pluies. Les plantes et bestioles y avaient fait leurs nids. Les lianes avaient éventrées les murs et le vent s’engouffrait dans les brèches, faisant des rideaux et tissus pendus ça et là une succession d’accès à des tableaux fantomatiques. Nos deux présences y tâtonnèrent en silence un moment, visite bien subjective de la désolation.

Vidéo prévue pour être visionnée en confrontation/avec un autre film intitulé "City..."
20 000 photographies environs.

/ Agence Culturelle
/ Texte de Céline Chereau
/ Dominique Bacarisse
/ Projet (pdf)
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    la notion de mouvement présente dans la ferme chinoise s’inscrit pour sa part dans un va et vient temporel, entre passé et présent où la présence des corps tâtonne dans une intimité inconnue et fantomatique. Un des aspect du sentiment obsolète que cette île suscite par sa ruralité « arriérée »en comparaison à l'ultramoderne Hong Kong Island par exemple (ce pourrait aussi bien être Shanghai ou Shenzhen).
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    Dans tous les cas, la notion de mouvement répond à une idée précise, celle de positionner le corps dansant comme une présence dans un premier temps qui deviendrait un point d’ancrage dans l’espace et donnerait le relief voulu au mouvement alentour. Il n’est pas question de mettre en scène des corps dansants dans un décor mais de révéler le mouvement déjà existant pour en faire un matériel personnel et acteur du contexte.
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    Le travail photographique tel qu’il est expérimenté ici, c'est-à-dire sous la forme de successions d’images - qui a trait au processus cinématographique - participe activement au processus du mouvement. Le montage détermine des choix et induit un rythme de la même façon que la prise de vue impose au départ une réactivité du corps particulière par rapport à un espace.


  • Se rendre disponible - être disponible au lieu (rythme, occupation, conditions climatiques), à la nécessité d’un mouvement ou non, à la caméra qui sans cesse doit se réajuster (lumière, terrain), se rendre disponible plus largement à des modes de fonctionnement différents, afférents aux habitudes de vie dans une ville étrangère et donc à la culture – pour puiser ce qui semble le plus urgent à faire ressurgir de cette immersion , sublimer notre regard et nos réactions face à ce quotidien.


  • Considérer chaque pièce comme une scène et un tableau à la fois, placer l’objectif à un endroit et investir le cadre sans rien toucher. Ensuite penser la mise en forme, des petites scénettes montées en vidéo sans trame ni cohérence, reflet du caractère labyrinthique du lieu et du sentiment de flottement qu’il procure.